Bienvenue sur le blog de Véronique Biefnot

Mis en avant

VB-avantVous êtes ici sur le blog officiel de Véronique Biefnot. Blog consacré à ses écrits (livres, nouvelles). Vous y trouverez aussi son agenda, sa biographie complète, ainsi que ses peintures et un album photos. Différents liens vous permettront de voir ou entendre les interviews et présentations de livres faites par Véronique Biefnot.

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La trilogie de Véronique en livre de Poche

Là où la lumière se pose clôture le cycle inauguré par Véronique Biefnot avec Comme des larmes sous la pluie 
et poursuivi avec Les murmures de la terre

Cette trilogie, publiée chez Héloïse d’Ormesson entre 2011 et 2014, est désormais disponible au Livre de Poche

L’histoire de Naëlle, née dans une cave où elle demeure séquestrée plusieurs années 
avant de naître véritablement à la vie, au terme d’une bouleversante traversée d’épreuves,
est à la fois un suspense, un roman d’aventure, une quête identitaire et une grande histoire d’amour.
Chaque roman est lisible séparément – mais c’est ensemble qu’ils donnent tout son sens
à l’aventure de cette jeune femme à la personnalité et au destin hors du commun.
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Véronique Biefnot - Trilogie

Soren disparu – Véronique Biefnot et Francis Dannemark

Cinquième livre de Francis Dannemark et Véronique Biefnot, deux auteurs qui ont l’habitude d’écrire des histoires à quatre mains. Soren disparu se distingue par une approche peu commune. Ici, pas d’histoire linéaire dans laquelle on suit un ou plusieurs personnages. Mais plutôt un patchwork de témoignages de personnes qui connaissaient ou qui ont croisé un jour Soren. C’est une sorte de reportage, d’enquête sur la disparition du personnage principal.

Soren a disparu en traversant un pont à Bordeaux. Ce livre est à la fois une enquête sur sa disparition et une sorte de reportage sur qui il était. Le procédé utilisé par les auteurs n’est pas conventionnel, mais original.

C’est à travers des souvenirs parfois précis, parfois flous que le lecteur se fait une idée de qui était Soren. Parfois, c’est simplement un avis, une situation, une anecdote, une sensation qui motive les différents acteurs à livrer leurs pensées sur ce personnage qui a été musicien et qui un jour a créé son propre label musical. On a donc ici une vision subjective de Soren, car chaque témoin ne l’a pas perçu de la même manière. Pour certains, le souvenir est encore vivace, pour d’autres l’image s’estompe petit à petit, pour d’autres encore c’est une image tronquée, déformée, idéalisée du personnage qui subsiste dans la mémoire.

Une centaine de témoignages composent ce livre, rendant moins aisée l’image que le lecteur doit se faire de Soren. Cela a comme inconvénient que le lecteur a moins d’empathie pour le personnage avec lequel il n’est pas directement en contact. Donc, ce sera un peu plus difficile de convaincre le lecteur (mais pas impossible).

Haruki Murakami avec son livreUnderground avait utilisé un procédé similaire en décrivant les attentats du métro de Tokyo. Les entretiens de dizaines de témoins avaient été rassemblés pour décrire un événement tragique. C’était une forme de reportage littéraire.

Soren disparu n’est ni un roman ni une biographie. C’est un nouveau challenge que les deux auteurs se sont fixé. Ce n’est pas sans danger pour eux, car reste à convaincre les lecteurs de s’intéresser à un personnage qui ne vit qu’à travers les souvenirs des autres.

D’habitude, le lecteur s’identifie au personnage principal. Il rit avec lui, il pleure pour lui, il s’inquiète, il l’observe avec bienveillance et s’y attache au fil des pages. Et au bout du livre, lorsqu’il termine la dernière page, il regrette d’avoir terminé le livre, ou il l’oubliera, voire il le relira, car il n’arrive pas à se détacher de l’histoire. Si le livre ne laisse pas indifférent (en bon ou en mal), l’auteur a réussi sa mission. C’est marquer le lecteur par son empreinte littéraire.

J’aurai aimé trouver l’une ou l’autre lettre d’amour écrite par Soren, qui aurait été détaillée par une des femmes qui a partagé sa vie. Peut-être aussi quelques poèmes ou paroles de chanson.

J’aurais aussi aimé lire ces différents témoignages dans un ordre chronologique pour ne pas être perturbé par les différents témoins et époques qui se mélangent au fil de la lecture. Chaque témoignage de quelques lignes ou plusieurs pages fait découvrir des personnages intéressants qui mériteraient parfois de remplir un chapitre complet d’un roman classique. Je pense à Gaby qui chantait dans un groupe punk-bondage et qui est sortie avec Soren dans des lieux connus de Bruxelles. Leur histoire s’est terminée après qu’elle lui a lancé un cendrier. Je pense aussi à Michèle qui a joué des pièces de théâtre avec lui et qui a partagé sa vie. Jean-Philippe qui avait envie de virer cet «emmerdeur de Soren» et a été content de recevoir sa lettre de démission. C’est comme ça que s’en vont les oiseaux ! Il y a aussi Alain qui nous présente le CV de Soren plus vrai que nature.

Dans ce livre on trouve des dizaines de références musicales, théâtrales, cinématographiques qui montrent bien que les deux auteurs ont vécu une partie de celles-ci, voire toutes. Bruxelles est au centre de ce livre, et bon nombre de lieux y sont mentionnés. Un avis tout spécial pour l’Archiduc qui apparait à plusieurs reprises dans les différents témoignages.

Une suggestion que je voudrais faire aux deux auteurs, ce serait de faire interpréter ces textes sur scène par des comédiens qui alterneraient les différents rôles. Je trouve que ces témoignages trouvent parfaitement leur place dans un cadre moins littéraire, mais plus théâtral. Ce n’est pas antinomique puisque Véronique Biefnot est une comédienne ! Est-ce qu’inconsciemment Soren disparu a été écrit pour être interprété au théâtre ? Je me pose la question !

Je n’ai pas vérifié les références musicales, car si je suis de la même génération que les deux auteurs, je n’écoutais pas le même genre de musique. Cependant, il y a des lieux qui me rappellent les mêmes souvenirs que décrits dans le livre.

En tout cas, une nouvelle approche de Véronique Biefnot et Francis Dannemark. L’avantage du livre, c’est qu’il peut être lu par bribe. Et comme c’est une mosaïque de témoignages, il n’y a pas la nécessité de se souvenir de tous les personnages. Au fur et à mesure de la lecture, une image de plus en plus complète de Soren se dessine. Pour certaines personnes c’est un ange tandis que pour d’autres ce sera un diable. Dans tous les cas, les deux auteurs réussissent à nous faire douter sur qui était Soren.

À découvrir. Et ici.

Soren disparu, Francis Dannemark et Véronique Biefnot, La Castor Astral, 2019, 240 pages

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Place des ombres, Après la Brume – Véronique Biefnot et Francis Dannemark

Un nouveau roman de Véronique Biefnot et Francis Dannemark est toujours un événement marquant dans la production littéraire littéraire belge. Qu’ils arrivent à écrire à quatre mains des histoires originales tient de la gageure. Bien sûr, d’autres auteurs s’y sont essayés, mais pas de manière aussi réussie qu’eux deux.

La première question qu’on peut se poser sur ce livre, c’est de savoir s’il s’agit d’un ou deux romans. En fait, c’est bel et bien une seule histoire, dont les deux parties se passent à vingt ans d’écart. La première se situe dans les années 1980, et la seconde en 2000. La première est écrite par Véronique Biefnot, et la seconde est écrite par Francis Dannemark.

On avait précédemment lu des romans écrits à quatre mains par les deux auteurs. Voilà que le duo nous propose un diptyque dont chacun a écrit une partie, au départ d’un scénario élaboré ensemble. Et cela fonctionne toujours. Le tandem est bien rôdé !

C’est d’autant plus difficile de chroniquer chaque partie du livre, car trop en dire sur la première partie donnerait des informations aux lecteurs sur la seconde partie. Je m’abstiendrai donc d’en dire trop sur l’histoire pour permettre au futur lecteur de découvrir le roman.

Place des ombres

Reste qu’avec Place des ombres, on retrouve le style d’écriture plus dramatique, plus sombre de Véronique Biefnot, qu’on avait déjà découvert dans sa trilogie (Comme des larmes sous la pluie, Les murmures de la terre, Là où la lumière se pose). Comme d’habitude, le style est soigné, précis, fluide, et… mystérieux. Avec un sens du détails qui lui est propre.

Si le fantastique a déjà été abordé précédemment dans les romans « Sous les ruines de Villers », ici on a droit à une dimension nouvelle et je pense que Jean Ray, Thomas Owen ou Michel de Ghelderode ne renieraient pas cette histoire. Par ailleurs, Véronique Biefnot peut allier le noir et le rose, passer du drame à la comédie lorsque c’est nécessaire. Probablement parce qu’elle est aussi une comédienne qui a abordé de multiples genres sur les planches de nos théâtres.

Le personnage principal de cette première partie est Lucie, une étudiante à l’université, qui se retrouve dans une ville qu’elle va devoir découvrir. Pas très loin de la place des Ombres, elle va faire la connaissance d’Evariste Jussieux un vieil herboriste qui tient son officine au rez-de-chaussée et de madame Latourelle, la propriétaire de la demeure dans laquelle Lucie va occuper un appartement. Lucie « adoptée » par un grand chien noir aux yeux d’ambre qui ne la quitte pas un instant, va bientôt être confrontée à d’étranges phénomènes en ces lieux et découvrir que ces deux personnes sont liées au sort de la maison. Une histoire révolue ? Peut-être pas : un événement tragique et spectaculaire va se produire, dont Lucie sera la victime… Il y a le danger sournois et invisible, que Lucie ignore alors qu’elle est la victime, et le danger imprévisible d’une demeure qui n’a pas encore livré tous ses sombres secrets.

Ce n’est qu’avec l’arrivée inattendue de son amie Maud que les événements tragiques vont trouver une explication rationnelle… Mais ne faudrait-il pas dire surnaturelle ?

Cette première partie se termine sur une note à la fois triste et rassurante, qui donne évidemment envie de lire la seconde partie de ce roman.

À noter que le fil rouge de cette histoire est un autre livre : Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire.

Après la brume

Dans la deuxième partie du roman, on retrouve Maud vingt ans plus tard. Elle a perdu son mari et sa mère, tandis que son fils est hospitalisé. Un nouveau personnage répondant au nom de La Brume fait son apparition. Taciturne, mystérieux, mais toujours aimable et attentif, il est accompagné d’un grand chien noir. Maud se sent rassurée par sa présence et il sera à son côté lorsqu’elle se rendra dans le château de  son père.

La brume semble être un étranger à toute cette histoire, et l’on sait peu de choses de lui. Et pourtant – mais le lecteur ne le découvrira que bien plus tard – des liens inattendus le rattachent aux protagonistes que l’on a appris à connaître depuis le début du diptyque.  Peu à peu, les pièces éparses s’assemblent…

Le ton et le style de Francis Dannemark sont certes légèrement différents de ceux de Véronique Biefnot mais le mystère plane toujours et nous sommes tout autant dans un registre où le fantastique règne en maître, quoique toujours dans un cadre réaliste

Je me demande à quoi aurait ressemblé ce roman si dès le départ il avait été écrit à quatre mains, comme c’était le cas pour les livres précédents des deux auteurs. Ou ce que cela aurait donné si Francis Dannemark avait écrit la première partie et Véronique Biefnot la seconde. Mais ces questions, qui sont de purs jeux de l’esprit (privilège du lecteur !) ne doivent pas nous faire perdre de vue qu’il s’agit d’une histoire qu’ils ont imaginée ensemble et, bien sûr, retravaillée en duo.

Dans cette « Place des Ombres, après la brume », on ne retrouve pas la charmante douceur de La route des coquelicots, ou la tendre nostalgie de Kyrielle Blues. Au cœur de ce diptyque, c’est un drame qui pose sa marque, et le mystère plane en permanence sur cette histoire, qui n’est pas moins agréable à lire, mais plus dense, plus tendue. C’est une nouvelle dimension dans le travail de ce duo ! Qui annonce d’autres collaborations dans l’avenir. À lire sans aucun doute !

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Foire du livre de Bruxelles 2016

Cette année à la foire du livre de Bruxelles, Véronique Biefnot est venue présenter son nouveau roman « Kyrielle Blues » écrit conjointement avec Francis Dannemark. C’était l’occasion de la retrouver sur les stands d’Interforum et Dilibel pour dédicacer les deux livres écrits par le duo. Véronique était aussi présente pour dédicacer sa trilogie qui existe en format de poche. Voici quelques photos.

 

Kyrielle Blues

Après La route des coquelicots, roman qui racontait le périple à travers l’Europe de vieilles dames bien gentilles, on pouvait se demander ce que le tandem Biefnot-Dannemark (Véronique Biefnot et Francis Dannemark) allait nous concocter comme nouveau roman. Et à peine un an après le premier livre écrit à quatre mains, voici qu’ils nous proposent une histoire totalement différente où on retrouve le style caractéristique des deux romanciers.

Je me fais parfois la remarque que Biefnot-Dannemark, c’est un peu comme Boileau-Narcejac, mais en littérature belge. Un duo qui écrit des livres différents de leur production respective et qui touche un plus large public en écrivant à deux.

Encore une fois, je me pose la question de savoir qui a écrit quoi, sans parvenir à déceler qui est l’auteur d’une scène en particulier. Et pourtant je connais les deux auteurs. La seule certitude dans ce livre, c’est que les aquarelles qui parsèment chaque chapitre et agrément la lecture, sont dessinés par Véronique Biefnot. Le noir et le bleu sont les seules couleurs utilisées et renforcent le ton général, l’ambiance, le climat de cette histoire. La seule exception c’est le cendrier et la photo sur le piano.

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Dans Au tour de l’amour, le livre de poésie que les deux auteurs avaient commis en même temps que La route de coquelicots, Véronique Biefnot avait déjà montré son talent de peintre à travers une série d’aquarelles en sépia. Et le résultat était splendide. Ici, Véronique va plus loin en proposant une cinquantaine de dessins qui ne sont pas issus de l’histoire, mais qui donnent à celle-ci un ton particulier. Si tous les livres étaient comme celui-ci (textes et dessins), il y aurait probablement plus de personnes qui se mettraient à lire.

Kyrielle Blues, c’est d’abord un événement dramatique dans l’existence de Nina Desmarais qui vit à Bordeaux. Son prénom est un hommage à Nina Simone. Un jour de septembre, elle vient de perdre son père, Teddy qui était pianiste de Jazz. Celui-ci lui a laissé un testament chez Antoine de Laval un notaire d’Hazebrouck (département du Nord à proximité de la Belgique). Alors qu’elle ne voulait plus remettre les pieds dans cette ville, elle décide de s’y rendre et parcourt les 700 kilomètres qui séparent Bordeaux d’Hazebrouck. Le cœur gros et des reproches plein la tête adressés à l’âme de son père qui l’a quitté trop tôt, elle se rend chez le notaire pour régler les formalités d’usage liées au décès.

La lecture du testament va permettre à Nina de replonger dans le passé de ce père pianiste souvent parti en tournée. À travers des flashbacks et une kyrielle d’objets qu’il lui a laissés, elle va découvrir des facettes de son père qu’elle ignorait. Et pour l’aider dans à raviver ce passé familial et musical, Antoine va non seulement lui lire le testament, mais va aussi lui remettre un DVD sur lequel le père de Nina lui fait une révélation qui va l’ébranler.

Ce qui passe pour un moment de nostalgie, de souvenirs enfuis dans les mémoires, va être le déclic à une histoire moins triste, dans laquelle d’autres protagonistes vont avoir un rôle important à jouer. Il y a Anton le fils de Nina, Kathy et ses trois enfants, Jacqueline la secrétaire d’Antoine, et puis une rencontre inattendue, un vieux souvenir qui va resurgir inopinément et va aussi bouleverser la vie des personnages. En dire plus, c’est dévoiler le cœur du roman, ce qui serait gâché l’effet de surprise voulu par les deux romanciers.

Ce qu’il faut retenir, c’est que dans ce tourbillon de rencontres et d’événements, de bons sentiments vont naître, pas nécessairement comme le lecteur le pensera. Mais le bonheur sera au bout du chemin.

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L’histoire se passe entre Bordeaux et Hazebrouck, révèle des lieux dans lesquels la musique a une grande importance, et le jazz en particulier. Les deux auteurs ont eu la bonne idée de commencer le roman par une partie de la scène finale, sans trop dévoiler l’intrigue. Ce qui oblige le lecteur à terminer le livre pour comprendre cette scène. C’est vraiment original.

Le livre est parsemé de références musicales liées au jazz. On aurait presque envie de pouvoir écouter chaque morceau de musique cité dans le livre. Rien n’empêche le lecteur de voir ou d’entendre chaque chanson sur le Web. C’est en tout cas ce que j’ai décidé de faire.

Tout au long du livre, on découvre : September song, Stella by starlight, Everytime We Say Goodbye, What Is This Thing Called Love, Night and days, My funny Valentine, In a sentimental mood, How my heart sings, There will never be another you, The touch of your lips.

Par certains côtés, ce roman et cette musique me font penser au film Forget Paris de Billy Cristal, dans lequel il y a aussi un enterrement au début et une musique jazz. Film qui est pourtant une belle romance.

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C’est évidemment une gageure de la part des deux auteurs de mélanger musique et belle histoire, tout comme c’est une gageure de prendre comme fil conducteur la lecture du testament du père de Nina. En tant que lecteur, on pourrait penser que commencer une histoire par un événement pénible va donner un ton triste et mélancolique au reste du livre. Il n’en est rien ! Sans trop dévoiler l’histoire, on peut dire qu’il s’agit d’une belle romance, atypique, mais une belle histoire tout de même.

Un roman qui ravira les nouveaux lecteurs autant que ceux qui ont aimé La route des coquelicots. Comme ce dernier, cette histoire apporte un moment de fraicheur, de joie, et d’amusement, avec un brin de nostalgie, tout ça sur fond de jazz. Encore une fois, c’est difficile pour le lecteur de fermer le livre à la dernière page et devoir abandonner les personnages auxquels ils s’étaient habitués au fil des pages. L’addiction est totale. Mais le lecteur quittera le livre en étant rassuré sur le sort des personnages principaux. On retrouve cette constante chez Biefnot-Dannemark, quoiqu’il arrive l’histoire se termine bien, et c’est tant mieux pour le lecteur.

Pour rester dans le ton de ce roman, j’aurais envie de chanter :

C’est un beau roman, c’est une belle histoire, c’est une romance d’aujourd’hui…

Tout comme La route des coquelicots, Kyrielle Blues est une histoire qui pourrait facilement être adaptée au cinéma ou à la télévision. À partir de situation originale, les deux romanciers ont créé des personnages attachants qui doivent surmonter les difficultés engendrées par les aléas de la vie. En tant que lecteur, on aimerait bien que ces histoires passent du livre au petit ou grand écran. J’espère qu’un jour ce sera le cas.

Encore une belle histoire de Véronique Biefnot et Francis Dannemark. Un livre qui confirme tout le bien que je pense de cette complicité qui s’est établie au fil du temps. A lire absolument.

Marc Van Buggenhout

Et voici la bande annonce du livre : Kyrielle Blues.

Kyrielle Blues, Biefnot-Dannemark, éditions Le Castor astral, 280 pages, 2016, illustrations de Véronique Biefnot

 Kyrielle Blues

Kyrielle Blues (annonce 2)

Bonjour,

Nous vous  souhaitons une belle année nouvelle
et nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie, 
le 5 février, aux éditions Le Castor Astral, 
de notre nouveau roman, Kyrielle Blues.

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Un testament, des secrets, une confession…
Et la grande roue de la vie qui tourne.

Kyrielle Blues nous emmène dans une histoire intime, entre chagrins secrets et belles promesses d’une vie nouvelle. 

Il y est question de souvenirs d’enfance, de mensonges, d’héritage et de transmission.

Un roman plein de musique et d’histoires d’amour, de surprises et de rebondissements!

Et accompagné d’une cinquantaine d’illustrations en couleurs de Véronique Biefnot.

« Un blues, mais d’un bleu lumineux ! »
(Simon Bersic)



Si cela vous tente, vous trouverez ici 

un résumé, des extraits, des illustrations…

Et, ici

, sur YouTube,  « Kyrielle Blues » en quelques images

tournées à L’Archiduc, en compagnie du pianiste de jazz Charles Loos.

Amicalement,

Véronique & Francis

Kyrielle Blues (annonce)

Le 5 février prochain sort le nouveau roman de Véronique Biefnot et Francis Dannemark. Après « La route des coquelicots » qui nous contait le voyage de trois vieilles dames à travers l’Europe, et d’une jeune femme qui voulait retrouver sa fille et son mari. Voici le nouveau roman de Biefnot-Dannemark qui s’adresse à tous les publics.

Un petit avant-gout de Kyrielle blues ? Un extrait à lire et quelques dessins de Véronique ? Suivez-le lien qui se trouve ici : Kyrielle Blues

Ceux qui avaient aimé les dessins de Véronique dans « Au tour de l’amour » vont retrouver de nouveaux dessins (en noir et bleu), qui donnent le ton à cette romance.

 

Foire du livre belge 2015

Ce samedi après-midi, Véronique Biefnot était bien présente au centre culturel d’Uccle pour la foire du livre belge. Avec Francis Dannemark, elle a lu des extraits de leurs derniers romans « La route des coquelicots » et « Au tour de l’amour », et dédicacé ceux-ci.

Cette foire du livre belge, sous haute surveillance, n’a pas empêché les amoureux du livres de venir à cet évènement culturel. Et c’est tant mieux !

Dédicaces au Club de Stockel

Ce samedi 24 octobre, Véronique Biefnot était présente l’après-midi au Club de Stockel pour dédicacer sa trilogie en format de poche. En compagnie de Francis Dannemark, les deux auteurs ont dédicacé leurs livres respectifs, mais aussi celui qu’ils ont écrit en commun (La route des coquelicots). Jerome Colin (RTBF) était également présent lors de cette séance.

Rentrée littéraire avec le Club

Ce samedi 12 septembre, le Club organisait une rentrée littéraire au Shopping Center de Woluwe.

Véronique Biefnot était présente, ainsi que Francis Dannemark pour leurs derniers romans écrits à quatre mains. Il y avait également Barbara Abel, Jérome Colin, Nicolas Lebel et Geronimo Stilton. Les auteurs étaient en dédicaces et présentaient leurs derniers romans ou cycles.

La Licorne

Passage de Véronique Biefnot et Francis Dannemark à la librairie La Licorne le 12 mars 2015, pour la présentation de leurs deux livres : La route des coquelicots et Au tour de l’amour.

Il s’agissait d’une rencontre avec les lecteurs et une lecture d’extraits des deux livres. On pouvait également voir des dessins que Véronique à faits pour un des deux livres.

Foire du livre de Bruxelles 2015 (photos)

Voici quelques photos de Véronique Biefnot et Francis Dannemark  prises pendant la foire du livre de Bruxelles.

Biefnot-Dannemark au micro d’Edmond Morrel

La littérature francophone compte désormais une nouvelle signature réunissant, à l’instar des Erckmann-Chatrian et autre Boileau-Narcejac, un couple d’écrivains. Les deux auteurs ont découvert leurs affinités d’écriture en travaillant ensemble à l’adaptation d’un roman de Dannemark.

L’idée leur est venue, dans un premier temps, de faire passer leurs personnages d’un roman de l’un à celui de l’autre. Ce clin d’œil aux lecteurs attentifs, – qui à notre connaissance est une première dans l’histoire littéraire – , illustre bien la complicité qui entrelace le style, l’inspiration et l’inventivité du duo.

Cette proximité leur permet de relever avec brio le pari littéraire auquel ils se sont confrontés et qui nous donne aujourd’hui deux livres, sortis simultanément : un roman (« Sur la route des coquelicots ») et un recueil de textes poétiques, nouvelle et œuvres graphiques (« Au tour de l’amour« ). Dans les deux cas, et dans les deux genres, le lecteur découvre une écriture cristalline dont l’écho résonne dans le cœur bien après avoir refermé le livre. Il reste alors à redécouvrir l’enchantement de la lecture par l’écoute des enregistrements sonores mis à disposition sur le site des duettistes. La démonstration nous est faite une nouvelle fois de la réussite de cette écriture qui franchit, comme par enchantement, l’obstacle de l’oralité.

Certes, nous avons là deux écrivains qui aiment à lire leurs textes. En écoutant leurs lectures, on se rend compte que la magie de la voix était née avant l’écriture, au moment de la conception des histoires qu’ils ont choisi de nous raconter dans leurs poèmes ou dans le roman. Nous sommes ici dans la magie ancestrale du conte qui est à l’origine de toute littérature : fictions partagées, rêves offerts, musiques de la voix, tout est enchantement. C’est peut-être là le secret de cette écriture ?

Nous avons rencontré Biefnot-Dannemark le jour de la sortie simultanée de leurs deux premiers livres, à Bruxelles, le 5 mars 2015


Edmond Morrel

Voici le lien du podcast

2 romans

 

Librairie Molière (28-03-2015)

Bonjour,
Le samedi 28 mars à 15h, nous serons les invités de la libraire Molière, à Charleroi.
Nous parlerons de notre roman « La route des coquelicots« 
et du recueil « Au tour de l’amour« , qui viennent de paraître.
Et nous en lirons quelques extraits.
Peut-être aurons-nous le plaisir de vous revoir ou de vous rencontrer en cette occasion.
A bientôt.
Francis & Véronique
Librairie Molière 28-03-2015

RTBF La première – Entrez sans frapper

Entrez sans frapperLe 2 mars 2015, Véronique Biefnot et Francis Dannemark étaient les invités de l’émission de la RTBF « Entrez sans frapper« , présentée par Cédric Wautier et Xavier Vanbuggenhout, en direct lors de la foire du livre de Bruxelles.

Voici le podcast.

Marie-Claire de mars 2015 – Rencontre à deux voies

Dans le Marie-Claire du mois de mars 2015, une interview de Biefnot-Dannemark, c’est-à-dire de Véronique Biefnot et Francis Dannemark pour leurs deux livres « Au tour de l’amour » et « La route des coquelicots ».

Biefnot-Dannemark - MARIE CLAIRE (B) - mars 2015

Chapitre XII – mardi 3 mars 2015 à 19h

Journal d’une femme de livres.

Rencontre publique avec Biefnot-Dannemark, c’est à dire Véronique Biefnot et Francis Dannemark pour la sortie de leurs deux livres « Au tour de l’amour » et « La route de coquelicots« . Où et quand ?

Au chapitre XII
612 Avenue des Klauwaerts
1050 Bruxelles
Tel : 02/640.51.09
Mardi 3 mars 2015 à 19h.

Merci de réserver.

Voir fichier Biefnot-Dannemark – Chapitre XII

Exposition à l’archiduc

Voici quelques photos prises à l’Archiduc des tableaux des Véronique.

Exposition de peinture à l’Archiduc

Galerie

Cette galerie contient 11 photos.

Hello! A partir du  jeudi 5 février, les dessins que j’ai réalisés pour illustrer le recueil de textes courts, »Au tour de l’amour« , écrit par Francis Dannemark et moi, seront exposés à l’étage de L’Archiduc ( super bar-jazz de la rue … Lire la suite

La route des coquelicots (prologue et chapitre 1 en audio)

La route des coquelicotsAvec quelques mois d’avance, Véronique Biefnot et Francis Dannemark dévoilent déjà une partie de leur prochain roman « La route des coquelicots », prévu en mars 2015.

Le prologue et le premier chapitre sont ici proposé en audio, lus par les deux auteurs. Voici le lien  : La route des coquelicots

Glaz 5

VB-FD-Glaz

Dans le cinquième numéro du magazine culturel Glaz, on peut trouver une interview de Véronique Biefnot et de Francis Dannemark. C’est l’occasion de découvrir deux extraits de leurs prochains livres écrits en commun (La route des coquelicots, Au tour de l’amour).

Voici le magazine au format PDF : glaz-51

Et le lien du magazine Glaz.

Foire du livre belge 2014

Du 21 novembre au 23 novembre 2014 s’est tenue au centre culturel d’Uccle la 12ème édition de la foire du livre belge. C’était l’occasion de constater que les auteurs et éditeurs belges restent très actifs. C’était aussi une opportunité pour faire des rencontres littéraires, d’assister aux interviews avec la présence des médias, où tout simplement de découvrir des livres qui nous ont échappé.

Comme chaque année, Véronique Biefnot était présente, cette fois-ci accompagnée par Francis Dannemark pour lire quelques extraits de leur prochain livre qui sortira en mars 2015 : La route des coquelicots.

La route des coquelicots

Au début du mois de mars 2015 devrait sortir chez Le Castor Astral un nouveau roman de Véronique Biefnot, « La route des coquelicots« , écrit conjointement avec Francis Dannemark. Un second livre de poésie et de prose écrit par les deux auteurs, qui s’intitule « Au tour de l’amour » devrait également sortir. Les éditions Le Castor Astral fêtent par la même occasion leurs 40 ans d’existence.

Coquelicot (VB)

Librairie La Licorne (03-09-2014)

Présentation des nouveaux romans de Corine Jamar et Verena Hanf faite par Véronique Biefnot et Francis Dannemark à la librairie La Licorne à Uccle. Les deux romans sont édités par le Castor Astral, dans la collection « Escales des lettres ». Il s’agit de :

  • Simon, Anna, les lunes et les soleils de Verena Hanf
  • On aurait dit une femme couchée sur le dos de Corine Jamar

Lecture par Véronique Biefnot de plusieurs extraits de chaque chaque roman. Et voici un extrait :

 

Salon du livre de poche de Saint-Maur

Pour le plaisir des yeux, deux photos en couleurs et noir et blanc de Véronique, au salon du livre de poche de Saint-Maur.

Librairie Candide (18-06-2014)

Véronique Biefnot et Francis Dannemark terminent en beauté la promotion de leurs romans respectifs. La rencontre avec les lecteurs se faisait cette fois-ci à la librairie Candide. C’était non seulement l’occasion de parler de leur complicité sur le plan littéraire, mais aussi de faire un tour d’horizon du domaine de l’édition et des interactions avec le Web, de parler de projets en gestation ou de projets qui n’ont pas (encore) abouti sous d’autres formes que le roman littéraire.

Cette rencontre est la dernière avant les vacances, mais n’est en aucune manière la dernière cette année. La librairie Candide se prêtait parfaitement à cette rencontre.

Web tv culture

Pour ceux qui il y a 3 ans auraient raté une des premières interviews données par Véronique Biefnot pour Comme des larmes sous la pluie, voici le lien. On y trouve une présentation de l’auteur, une présentation du livre, un portrait de l’auteur, et l’avis d’un libraire sur le livre.

vb - web tv culture

 

 

Trois questions à Véronique Biefnot

Les éditions Héloïse d’Ormesson ont créé une nouvelle rubrique « Trois questions à« , dans laquelle un libraire pose trois questions à une romancière. Véronique Biefnot inaugure cette rubrique en répondant aux questions de Chantal Manguy de la librairie des Halles-Couhé.

Image181) Vous abordez le paranormal dans votre roman: animal totem, rêves et visions, télépathie, le chat et ses « pouvoirs »… Est-ce un sujet que vous affectionnez tout particulièrement ? Là où la lumière se pose est-il uniquement un roman détente ou bien un roman message suite à une quête spirituelle ?

Il est vrai que j’ai toujours aimé cette vision légèrement « décalée » des choses et du réel, même si, au terme de  » paranormal », je préfère celui de « réalisme magique ».

En tant que lectrice, et surtout à l’adolescence, j’ai affectionné les auteurs qui se promènent un peu en marge de l’évidence. Il est donc probablement normal que, passant à l’écriture, j’emprunte les mêmes chemins de traverse.

Néanmoins, cette dimension, si elle est effectivement présente dans mes cinq premiers romans, ne le sera pas nécessairement dans mes autres écrits à venir, cela dépendant fortement du sujet traité.

Dans la trilogie » Comme des larmes- Les Murmures -Là où « , cette donnée spirituelle fait partie intégrante du cheminement de Naëlle. Ce personnage ( dont j’ai bien du mal à me détacher ) a, en effet, dû avoir recours à tous les moyens dont elle disposait pour survivre et se reconstruire ensuite, physiquement, mais aussi et surtout psychologiquement. lorsque j’ai eu envie de raconter l’histoire de Naëlle, je me suis dit que cette évolution  serait possible si elle faisait preuve d’une étonnante force de caractère d’une part, et si, d’autre part, il lui était donné de rencontrer les bonnes personnes pour l’aider ( Simon, Maria, Nicolas, le chat et Nicolas, le chimiste, Manko, les guérisseurs andins…etc ).

Cette trilogie est, avant tout, une lecture récréative. Mais, comme vous l’avez souligné, ces trois récits m’ont amenée à sérieusement me documenter sur les différents aspects abordés. Et ce fut une des parties les plus passionnantes de ce travail ! Je trouve en effet qu’une lecture, même si elle a pour objectif premier de détendre et divertir, peut aussi – et c’est un grand plus- amener le lecteur à se poser quelques questions… à revoir éventuellement son jugement sur certaines choses… à désirer se documenter à son tour… C’est en tout cas ainsi que je conçois, pour ma part, la lecture, même ludique.

Maintenant, au-delà de cet aspect un peu « technique » de l’écriture, j’ai eu, personnellement,  l’occasion de toucher du bout des doigts un certain rapport « alternatif » avec le réel. L’histoire de Naëlle n’est en aucun cas autobiographique ( heureusement pour moi …) et ce personnage relève totalement de la fiction. Néanmoins, tout auteur étant une éponge, elle et son histoire sont nourries d’une quantité d’informations, d’observations, d’expériences, d’influences… emmagasinées, consciemment ou pas, au fil des ans. Ainsi, par exemple, les voyages chamaniques que j’ai décris sont la transcription assez fidèle de voyages  » en état de conscience modifiée » que j’ai eu l’occasion de vivre. C’est une expérience que j’ai faite dans des circonstances assez pénibles : ma mère étant en phase terminale de son troisième cancer il y a quelques années; ayant épuisé tous les traitements qu’offrait la médecine traditionnelle, j’ai voulu tenter de l’aider en abordant d’autres approches. J’ai donc fait ces voyages chamaniques dans un but thérapeutique et sans avoir recours à aucune drogue ( 🙂 …il existe en effet d’autres moyens pour parvenir à cet état d’auto-hypnose, pour peu qu’on y soit sensible ). Si ces tentatives n’ont malheureusement pas permis de sauver ma mère, elles m’ont en revanche sensibilisée à cette approche spirituelle et globale de l’être humain et de ses dis-dinctionnements. D’autre part, en version plus soft, j’ai fait appel, avec un total bonheur cette fois, aux techniques de sophrologie, relaxation, méditation, aptonomie…etc, lors de mes accouchements.

Donc, oui… je crois que l’être humain ne se limite pas à une collection d’organes plus ou moins opérationnels et que, sans soigner son esprit, on ne peut traiter complètement son corps. Et, pour en revenir à Naëlle, dont le démarrage dans la vie a été si houleux et difficile, il me semblait évident que c’était par l’esprit qu’il fallait commencer. J’ai aimé créer ce personnage à la double appartenance, tant physique que psychologique, déterminée à surmonter les obstacles, à transformer ces mauvaises cartes, reçues à la naissance, en atout, déterminée à avancer de l’ombre vers la lumière !

Quant à Nicolas ! Et bien … laissons planer le doute et parlons de vraie magie – ou de la simple et magnifique  empathie – que les animaux peuvent manifester à l’égard des humains. Le chat Nicolas, élément essentiel de cette trilogie, résulte du mélange heureux de deux chats avec qui j’ai eu le bonheur de vivre. Les particularités physique de l’un( réellement étonnantes) et l’incroyable clairvoyance  attentive de l’autre m’ont permis de créer ce personnage à part entière. Mais d’une manière générale, les animaux et la nature occupent une place prédominante et essentielle dans tout ce que j’écris. De nouveau, alimentée par des expériences personnelles, par des intuitions ou par des désirs, je crois que l’animal est notre plus fidèle allié dans notre rapport avec nous-même. Et qu’il est toujours dangereux de s’écarter de ses racines et de ce que nous apprennent et nous communiquent, en permanence, la nature et les animaux.

2) Études psychologiques, sectes, incestes, mutilations, meurtres, vol d’œuvres intellectuelles, opposition entre être et paraitre, détresse d’une jeunesse face à un avenir incertain et sans idéal… Les thèmes abordés sont nombreux. Les personnages surmontent toutes les difficultés. Là où la lumière se pose est-il un roman cathartique, un moyen d’évacuer la tension induite par le matraquage médiatique international des faits divers ?

Oui. Très certainement. Comme la plupart des personnes raisonnablement sensibles, j’ai un peu de peine à affronter le matraquage médiatique continuel. D’autant qu’on peut percevoir assez rapidement que ces informations ne sont, le plus souvent, que les pions d’un échiquier bien plus vaste, faisant de nous d’éternels pantins tiraillés par d’intenses émotions, avertis de drames auxquels nous ne pouvons rien.
Ainsi, telle ou telle information sera judicieusement mise en avant pour détourner provisoirement l’attention de tel ou tel événement et, de la même façon, disparaîtra de la une des médias dès que sa présence ne sera plus nécessaire. C’est une manipulation dont nous sommes tous conscients ( je l’espère) mais qui, néanmoins, régit notre environnement médiatique.
En ce qui concerne la trilogie, les thèmes abordés tirent leur origine de faits divers malheureusement présents dans l’actualité où, souvent, on peut constater que la réalité dépasse la fiction. Je n’ai, en aucun cas, voulu faire de sensationnalisme.
Que ce soit en abordant les sujets difficiles de l’abus de pouvoir sous toutes ses formes, de l’inceste, de la manipulation ou des sectes, j’ai voulu, à la fois ( et très modestement ! ) ramener toujours le débat vers l’individu et son histoire personnelle( et ne pas généraliser ou théoriser, ce n’est pas mon propos et je n’ai jamais eu la prétention de pouvoir le faire)…et, dans le même temps, tirer ces histoires vers le mythe.
De tous temps, la mythologie a en effet permis aux hommes de donner une image à l’innommable, de mettre des mots sur les peurs.
J’aime penser que Naëlle et les épreuves qu’elle traverse ont cette dimension. Le propos général de ce long récit en trois étapes, est de raconter comment ce personnage surmonte les drames qui ont jalonné sa vie, sans avoir besoin de béquilles, en puisant dans ses ressources personnelles et avec l’aide de belles rencontres, alors que d’autres (sa soeur par exemple) n’y sont pas parvenus. J’ai envie de supposer qu’on peut modifier la donne, que des enfants abusés ne deviennent pas nécessairement des abuseurs, que le libre arbitre existe, même si ce n’est pas le chemin le plus évident et le plus simple. J’ai envie de penser que ce n’est pas de l’optimisme béat.

3) Dans ce troisième volume, Naëlle –qui accepte sa féminité-masculinité, toujours entre émotion et action, entre sensibilité et force – mord la vie à pleines dents. Naëlle, hymne à la vie, vous ressemble-t-elle, vous qui menez de front des carrières de comédienne, metteur en scène, peintre et auteur ? Représente-t-elle une nouvelle génération de femme « androgynes » qui font de leur sensibilité leur force ?

Ici, vous abordez l’autre point important de la trilogie : l’appartenance à un genre dépend-t-elle de la biologie, de la culture, de l’éducation, des attirances, de l’apparence ?

Lorsque j’ai entamé ce long récit, il y a 5 ans, cette question ne faisait pas l’actualité, il en est autrement aujourd’hui et c’est heureux.
Naëlle n’est pas le porte-drapeau d’une idéologie ou de revendications quelconques. Dans une vision chimérique et mythologique, elle peut être la représentation de questionnements que chacun, à des moments divers de son existence, a pu être amené se poser. Même si sa nature et son parcours en font une représentante extrême et sans trop révéler ce qui la caractérise ( pour ne pas frustrer des lecteurs ne connaissant pas la trilogie et désirant la découvrir 🙂 je peux dire qu’elle m’a permis d’aborder ce sujet, de me demander ce qui, aux yeux des autres et aux siens, pouvait constituer sa féminité. La question étant tout aussi évidente quant à la part masculine en chacun de nous. Au-delà du personnage, il me semble que les individus, homme ou femme, les plus intéressants, les plus humains, les plus touchants, sont ceux qui ont réussi à équilibrer ces deux moitiés de leur être, à conjuguer émotion/sensibilité et action/force, masculin et féminin.

Quant à savoir si mon côté  » touche à tout » me rapproche de Naëlle et de son énergie, je suis assez mal placée pour y répondre.

Être comédienne, metteur en scène, peintre et auteur me permet en tout cas d’aborder sous différents angles les émotions que j’ai envie de partager. Cette polyvalence m’a, plus d’une fois, donné l’occasion de constater qu’on n’attribue pas nécessairement aux  » créations » ( qui relèvent plus, selon moi de l’artisanat que de l’art) la même appartenance sexuelle qu’à leur « créateur ». Ainsi, ma peinture ou, par certains côtés, mon écriture, peuvent parfois sembler plus masculines que celles de certains de mes confrères, dont le travail peut être considéré comme étant délicat ou poétique et, par là même, dans l’inconscient, plus féminin. En résume, durant l’écriture de cette trilogie, « l’animal profondément curieux de tout « que je suis, ne pouvait qu’être tenté par l’exploration de cette vision élargie, tolérante et, au final, joyeuse, du couple et de l’amour. Je suis infiniment ravie que cette longue marche en compagnie de Naëlle, de l’ombre à la lumière, ait eu le bonheur de vous plaire !

 

Prix August Beernaert 2013

Le prix August Beernaert récompense tous les quatre ans un auteur belge ou naturalisé qui aura produit l’œuvre la plus remarquable sans distinction de genre ou de sujet. Ce prix est attribué depuis 1925 et est décerné par l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique.

Pour l’année 2013, ce prix est attribué à Véronique Biefnot pour sa trilogie romanesque Comme des larmes sous la pluie, Les murmures de la terre, Là où la lumière se pose).

prix august beernarrt 2013Voici le lien et le texte :

Lauréate : Véronique Biefnot pour sa trilogie romanesque Comme des larmes sous la pluie, Les murmures de la terre et Là où la lumière se pose (Éd. Héloïse d’Ormesson).

Jury : Jacques Crickillon, Gabriel Ringlet et Marc Wilmet.

Extrait de l’argumentaire du jury :

Il est trop rare dans nos lettres pour que nous manquions de saluer l’exploit qui consiste, pour un écrivain, à mener à bien un cycle romanesque. Les exemples du passé ne sont pas nombreux : on songe à Plisnier ou, plus près de nous, à Daniel Gillès.

Et puis nous est venue Véronique Biefnot. Non que nous ne la connaissions pas, mais son excellente réputation, elle la devait à d’autres talents que littéraires. En tant que comédienne, quelques-uns des rôles les plus prestigieux du répertoire lui ont été confiés : elle fut Chimène, Hélène, Elmire dans pas moins de trois productions différentes du Tartuffe, pour ne pas parler des auteurs contemporains, comme Yasmina Reza et Jean-Marie Piemme dont elle fut l’interprète. Chacun savait qu’elle était aussi plasticienne, décoratrice, metteuse en scène. Il ne lui manquait plus que d’aborder l’écriture.

Son offensive fut massive : pas moins de six livres en quatre ans, à commencer par la trilogie composée de Comme des fleurs sous la pluie, Les murmures de la terre, et plus récemment Là où la lumière se pose, dont les deux premiers volets sont déjà sortis en livre de poche. Habilement construit, ce triptyque n’impose pas d’être lu dans son ensemble, ni dans l’ordre. Il est d’une grande liberté d’écriture, alternant la narration haletante, l’évocation lyrique, le récit à suspense et la plongée dans la psyché des personnages. En la couronnant, l’Académie veut une fois encore mettre en évidence un auteur plein de promesses, comme elle le fit, à leurs débuts, pour Amélie Nothomb, Thomas Gunzig ou Véronique Bergen.

RTBF – Livrés à domicile (26-05-2014)

Ce lundi 26 mai, l’émission littéraire de la RTBF Livrés à domicile, était en partie consacrée à Véronique Biefnot et la sortie de « Là où la lumière se pose » aux éditions Héloise d’Ormesson.

Vous pouvez trouver la vidéo sur le site de la RTBF ici.

 

 

Librairie des Halles-Couhé

Là où la lumière se poseUne chronique de Là où la lumière se pose, gros coup de cœur de la librairie des Halles-Couhé. On ne va pas se priver de le signaler. Le lien de la chronique.

coeur

 

 

 

 

Voici le commentaire de la librairie:

Une ambiance de suspense, truffée de nombreux rebondissements, adoucie par une touche romanesque, épicée d’une pointe de « paranormal », le tout profondément ancré dans notre siècle sur un fond de dénonciation de faits divers les plus sordides.Alors non, je n’ai pas feuilleté ce roman, je ne l’ai pas lu non plus : je l’ai dévoré ! Pour regretter d’ailleurs, sitôt la dernière page tournée, de ne pas avoir su profiter avec langueur, trop goulue que j’ai été, des errances de Naëlle.

Le bonheur du lecteur, c’est d’oublier le monde

Le bonheur du lecteur2Le soir du samedi 17 mai et du dimanche 18 mai consacre un article à Véronique Biefnot et Francis Dannemark. Les deux romanciers profitent de l’occasion pour présenter leurs livres respectifs et la parler de leur collaboration littéraire sur ceux-ci.

L’article au format PDF : Le bonheur du lecteur, c’est d’oublier le monde. Et ci-dessous le texte de cette interview.

Véronique Biefnot, Belge, comédienne, cinq romans.

Francis Dannemark, Belge, éditeur, une trentaine de livres dont vingt romans.

Ils ont fait voyager leurs héros chacun dans le dernier roman de l’autre. Naëlle et Simon, les personnages de Biefnot, se retrouvent dans Aux Anges. Pierre et Florian, les personnages de Dannemark, se promènent dans Là où la lumière se pose. Et la comtesse Emiliana fait le trait d’union entre les deux.

Ça leur donne du relief, sinon même de la vie. Même si les deux romans ne sont pas coulés dans le même moule. Chez Dannemark, il s’agit d’une comédie douce-amère, où Pierre et Florian cherchent le chemin d’un autre bonheur que celui, artificiel, dont ils jouissent, et le trouvent. Chez Biefnot, Naëlle, dont le destin dramatique a déjà été le centre des deux précédents romans de cette trilogie, Comme des larmes sous la pluie et Les murmures de la terre (tous deux en Livre de poche), dont chaque roman peut cependant se lire

seul, cherche sa soeur, qu’elle n’a plus vue depuis longtemps, depuis qu’elles ont toutes deux été arrachées des griffes de leur père qui est aussi leur grand-père qui les maintenait enfermées dans une cave sordide.

Deux romans très différents par le style, le ton, le décor. Sombre, cruel chez Véronique, gentillet chez Francis. Même s’ils ont chacun travaillé au bouquin de l’autre. Car Biefnot-Dannemark, c’est devenu une véritable association littéraire : ils travaillent d’ailleurs ensemble sur deux romans qui sont en passe d’être terminés.

Pourquoi cette passerelle entre vos deux romans ?

Francis Dannemark. On était en train de travailler sur nos deux romans. Et Véronique a eu cette idée farfelue : et si tes personnages rencontraient les miens et vice-versa ? On l’a fait, mais pas de façon parodique. Dans le roman, c’est une vraie scène.

Véronique Biefnot. En fait, c’est la même scène prise à travers les prismes de l’un et de l’autre. Et comme ce sont deux bouquins fondamentalement différents, ça semblait amusant de le faire. Ça fait vivre nos personnages. Leur présence dans les deux romans leur donne une force réelle, une existence.

FD. Ce qui nous fait plaisir, c’est quand des gens oublient qu’il s’agit d’un roman, c’est quand ils se laissent prendre. Le bonheur du lecteur, c’est d’oublier le monde, c’est de vivre avec les personnages.

Oublier le monde, vraiment ?

VB. Ça dépend du roman et du style. Moi j’écris clairement de la littérature de divertissement et si ça permet à quelqu’un de passer outre ses soucis de la journée, si ça lui donne du plaisir et éventuellement lui fournit matière à un peu de réflexion, c’est génial.

FD. La magie, c’est qu’on oublie un moment que le monde existe, on est dans une autre histoire, on tremble pour des personnages, on est ému par eux. L’idéal c’est qu’après on en sorte un peu différent. J’ai toujours ce rêve que les gens qui ont lu un de mes romans se sentent mieux après. Qu’ils aient lu une petite phrase, un passage, qui va les aider.

Vos personnages ont tout pour être heureux. Et pourtant.

FD. Le bonheur tout fait ne suffit pas à Naëlle. Elle veut quelque chose de plus vrai, sinon ce n’est pas du bonheur, ce n’est que l’image du bonheur.

VB. Elle veut aller au bout de sa quête.

FD. Théoriquement tout va bien pour eux, tout baigne. Mais le confort et le bonheur, ça n’a pas grand-chose à voir. Le bonheur n’est pas donné. Et c’est ce que la vieille dame, Emiliana, qui est dans les deux romans, dit : le bonheur, c’est tout un chemin pour y parvenir. Très long et très violent chez Véronique, plus simple et plus doux chez moi, c’est mon côté tranquille. Ce que ces livres rappellent, c’est que la vie, ce sont des rencontres.

VB. Nos personnages ne peuvent pas vivre seuls, on en est sûrs.

Francis, il me semble que votre littérature se « miellise » de plus en plus.

FD. Peut-être pour certains. Mais si on veut lire des histoires vraiment dures, il suffit de lire les journaux. Les news, c’est de la fiction pour les gens. Les livres m’ont aidé à survivre et ceux qui m’ont passionné quand j’étais jeune, sont des livres d’aventure, des livres tendres et humoristiques. Et j’ai envie de rendre ça. Ma limite, c’est que c’est très doux, que ça se termine parfois trop bien, mais si quelqu’un a besoin d’un truc plus musclé, il va voir ailleurs. Dans ce monde noir et triste, si je peux faire naître un sourire avec mes histoires, c’est gagné.

C’est aussi un happy end chez Véronique.

VB. Mon univers est sombre, très, mais je n’ai jamais voulu me complaire là-dedans. Au contraire, l’idée est de savoir comment est-ce qu’avec ce mauvais départ, on peut s’en sortir. Forcément, il y a une note d’espoir. Si c’est pour écrire qu’on ne peut pas inverser le cours des choses, ça ne vaut pas la peine.

Que trouvez-vous d’intéressant à votre association ?

FD. C’est incroyablement amusant. Ecrire est un gros boulot et le partager de A à Z, c’est-à-dire de la rêverie autour d’un personnage et d’une idée jusqu’aux fines révisions, c’est plus qu’intéressant. Quand on travaille ensemble, on n’a aucun problème d’ego. On mêle tout : idées, scénario, écriture, révision, avec une idée en tête : écrire la meilleure histoire possible.

VB. Je viens de l’univers théâtral où on travaille en équipe. Et j’aime ça, partager, discuter. Mais ça ne signifie pas qu’on va arrêter d’écrire séparément. On a d’ailleurs des projets. C’est différent. Ensemble, c’est un nouvel auteur.

Propos recueillis par JEAN-CLAUDE VANTROYEN

Rappel : Livrés à domicile (RTBF) du 26-05-2014

Dans l’émission « Livrés à domicile » sur la RTBF du 26 mai 2014, Véronique Biefnot présentera son dernier livre « Là où la lumière se pose« .

Véro-50dnCi-dessous, la présentation de la RTBF ainsi que le lien vers celle-ci.

Livrés à domicile Véronique Biefnot

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  • Durée: 00:42
  • Controle parental: Pour tous
  • Thématique: Culture

Cette semaine, les caméras de « Livr(é)s à domicile » sont à Jodoigne, chez Rolf Delcourt. Il reçoit Véronique Biefnot pour « Là où la lumière se pose », paru chez Héloïse d’Ormesson. Les chroniqueurs de la semaine, Laurent Dehossay et Michel Dufranne, partageront avec lui leurs coups de cœur. Et la Figure imposée, le livre sur lequel se penchera toute l’équipe, sera le dernier roman de Jean-Christophe Ruffin chez Gallimard : « Le collier rouge ».

Véronique Biefnot est comédienne, elle fait également de la mise en scène, du doublage, et de l’animation. Mais elle a aussi une autre corde à son arc, la peinture. Cette touche-à-tout qui avait déjà écrit des nouvelles et divers textes pour la télévision s’est lancée dans le roman en 2011. Trois ans et deux livres plus tard, tous publiés chez Héloïse d’Ormesson, elle termine une trilogie noire teintée de fantastique.

Là où la lumière se pose est le dénouement de l’histoire de Naëlle et Simon. La première a grandi séquestrée dans une cave par son père. Le second, veuf, est un célèbre romancier. Naëlle, qui a fait mettre son père en prison et qui pense avoir réglé ses comptes avec son passé, se sent irrémédiablement attirée par les images de cavernes. Elle se met à la spéléo, sentant confusément qu’un souvenir personnel est lié à une grotte précise et qu’il lui permettra de renouer avec la soeur qu’elle n’a plus vue depuis l’enfance… Elle entraînera Simon dans sa quête et tous deux frôleront la mort…

Dans Le collier rouge, Jean-Christophe Ruffin instruit un procès. Nous sommes juste après la guerre 14-18 et dans un petit village du Berry, près de Bourges, un homme attend d’être jugé par un tribunal militaire pour un acte posé lors du 14 juillet. L’homme en question est un vétéran, il a été décoré de la Légion d’Honneur pour héroïsme. Un officier qui a lui aussi connu le front vient l’interroger. Le tout sous les hurlements du chien du prisonnier, qui attend son maître dehors.

  • Journaliste présentateur: Thierry Bellefroid
  • Producteur: Anne Hislaire
  • Chroniqueur: Laurent Dehossay, Michel Dufranne
  • Réalisateur: Bénédicte Beauloye